jeudi 6 octobre 2011

À QUOI SERT À UN ROMANCIER DE LIRE UN POÈTE ?


Nous sommes le jeudi 6 octobre, j’écoute sur France-Culture l’émission « La grande table ». La journaliste s’entretient avec Pascal Quignard. À 13 h 05, elle reçoit une dépêche annonçant que le prix Nobel vient d’être décerné au poète suédois Tomas Tranströmer. Après avoir bafouillé avec peine le nom du lauréat, elle interroge Pascal Quignard : « Vous le connaissez ? » Réponse : « Ni lui, ni son île ». (La dépêche mentionnait que T. Tranströmer vivait retiré dans une île). Il en est quitte pour demander quels titres ont été traduits en français.*

Qu’un écrivain de la taille de Pascal Quignard n’ait jamais entendu parler de Tomas Tranströmer, aujourd’hui âgé de 80 ans, traduit dans près de 60 langues, m’interroge.

Y aurait-il un tel abîme entre certains romanciers et la poésie (ou, tout au moins, entre certains romanciers et une autre race d’écrivains appelés poètes?). Personnellement, je veux croire à un accident isolé.

Françoise HÀN

Bibliogaphe
Baltique et autres poèmes, Le Castor Astral, 1989
Œuvres complètes (1954-1996), Le Castor Astral, 1996. Repris en Poésie/Gallimard, 2004
Les souvenirs m’observent, Le Castor Astral, 2004
La grande énigme, 45 haïkus, Le Castor Astral, 2004
Toutes les traductions sont de Jacques Outin.

1 commentaire:

Christiane Prévost a dit…

Personnellement je n'ai jamais eu une passion folle pour l'écriture de Pascal Quignard qui est à mon avis surestimée