tag:blogger.com,1999:blog-35048602869986994542023-06-20T05:29:32.626-07:00Union des EcrivainsUnion des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.comBlogger36125tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-28249761817133798392012-01-26T06:23:00.000-08:002012-01-26T06:27:20.259-08:00<div align="center"><br /><span style="font-size:180%;color:#990000;"><strong>Il est temps de décider !<br /></strong></span><br /><span style="font-size:130%;color:#990000;"><em><strong>Faut-il accepter la numérisation<br />de ses livres « indisponibles » ?</strong></em></span></div><div align="justify"><br /><br />« Ni morts ni vivants, mais marins » : c’est ainsi que l’on pourrait qualifier les livres dits «indisponibles», soit ceux que l’on ne trouve plus en librairie, mais dont l’éditeur a conservé les droits. Pourquoi ? À cause de la négligence des auteurs. La loi prévoit en effet que l’auteur a la possibilité de mettre en demeure l’éditeur de reprendre l’exploitation de son œuvre, qu’il s’est engagé à honorer… jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur ! Les usages de la profession veulent que l’éditeur dispose alors d’un délai d’un an pour effectuer un retirage et le rendre à nouveau disponible. </div><div align="justify"><br />Or, un vaste projet est en cours. L'Assemblée nationale vient d’adopter un projet de loi qui va permettre la numérisation de 500.000 livres «indisponibles" . L’auteur ne sera pas sollicité mais en sera seulement informé. Il aura alors la possibilité de refuser la numérisation de son œuvre. Sinon, les revenus de la vente seront partagés à raison de 50% pour l’auteur et 50% pour l’éditeur, déduction faite du prélèvement opéré par la société qui gérera l’ensemble, et qui sera peut-être une filiale du SNE. Les droits seront gérés collectivement par une société qui reste à définir (peut-être bien la Sofia).</div><div align="justify"><br />L’auteur se trouve devant une alternative : soit laisser faire la numérisation de ses anciens ouvrages que l’on ne trouve plus nulle part, ce qui est une façon de leur donner la chance d’une seconde vie, dans le numérique seulement ; soit reprendre ses droits dès aujourd’hui, sans attendre la numérisation, pour ne pas voir republiée son œuvre ancienne, ou parce que, au contraire, il pense qu’il peut lui redonner une nouvelle vie avec un nouvel éditeur, sous la forme d’un livre papier autant que numérique. </div><div align="justify"><br />Auquel cas il peut envoyer à l’éditeur une lettre recommandée avec AR libellée de cette manière :<br /></div><div align="justify"><em>Monsieur,<br />Je constate que mon livre (titre), objet de notre contrat signé le (date) n’est plus disponible en<br />librairie, j’aimerais donc connaître vos intentions. Souhaitez-vous me restituer les droits sur ce livre, ou le rééditer dans un délai d’un an comme le veulent les usages ?<br />Dans l’attente de votre réponse, etc. </em></div><div align="justify"><br />Il arrive que l’éditeur atermoie, en ayant recours à différents prétextes, bien des auteurs peuvent en témoigner. S’ensuivent parfois des années de lutte allant parfois jusqu’au procès… Mais il arrive aussi que l’éditeur rende les droits à l’auteur, en toute honnêteté. </div><div align="justify"><br />Alors que l’heure de la numérisation des livres « indisponibles » est imminente, il est temps de décider…<br /><br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-91547864667347700822011-12-07T07:34:00.000-08:002011-12-07T07:36:52.660-08:00<div align="center"><strong><font color="#990000" size="5">Ça va encore moins bien en le disant</font></strong></div><div><br /><br />Nous apprenons que le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand a récompensé du titre de grand Mécène et Grand Donateur de la Culture, Serge Dassault et sa femme, le groupe industriel Dassault, Philippe Journo et sa femme ainsi que la Compagnie de Phalsbourg.<br />Un communiqué du ministère a précisé : « La distinction de Grand Donateur, est attribuée à des personnes physiques, et celle de Grand Mécène à des personnes morales, pour leur contribution exceptionnelle à la vie culturelle de la France et à son rayonnement ».<br />On a connu l’alliance du sabre avec le goupillon, voici venue celle du rafale et du livre.<br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-13324904214547855822011-11-14T10:55:00.000-08:002011-11-14T11:00:57.478-08:00<div><font color="#cc0000" size="4">Amina Saïd</font></div><div><strong><font color="#cc0000" size="4"></font></strong> </div><div><strong><font color="#cc0000" size="4">Jusqu'aux lendemains de la vie</font></strong></div><div> </div><div>désormais les mères dorment seules<br />parmi les portraits des morts<br />elles seules savent où ils s’en sont allés<br />et comment le long travail du mourir<br />déjà les séparait du vivant</div><div><br />les mères désormais seules errent<br />parmi les tombes des défunts<br />récitant le long des avenues de la mort<br />des prières en des langues inconnues<br />égrenant le lourd chapelet du temps écoulé</div><div><br />elles ne comptent plus le temps<br />aux nuits qui tombent sur la terre<br />ni aux matins qui se lèvent sur le monde<br />à tous elles demandent où commencent<br />où finissent les territoires de la mort</div><div><br />les mères découvrent la solitude<br />le monde circonscrit à un carré de terre dure<br />elles refont le même rêve qui entrebâille les ténèbres<br />conversent avec le vide des miroirs<br />redisent la même prière où se meurt la lumière du jour</div><div><br />désormais entre les draps défaits du temps<br />les mères célèbrent leurs noces solitaires<br />dans le silence profond des maisons<br />des horloges sans aiguilles<br />rythment le passage des heures</div><div><br />désormais la nuit a des yeux<br />qui traquent l’insomnie des mères<br />en elles habitent les deux anges qui demain<br />nous demanderont des comptes quand notre tour<br />viendra d’approcher les portes du ciel</div><div><br />le fil du chapelet rompu<br />les mères versent l’eau de leurs larmes<br />dans la coupelle des tombes<br />elles surveillent le vol des oiseaux<br />les messages des morts entre leurs ailes</div><div><br />notre seconde demeure se dresse<br />dans l’avenue de la mort disent les mères<br />pourquoi avons-nous donné la vie<br />pour jusqu’à notre dernier souffle<br />la disputer à l’ombre</div><div><br />des nôtres nous ne voyons qu’os blanchis<br />nos mains souillées de la terre des cimetières<br />nous plantons arbres et arbustes que leurs branches<br />soient le toit de leur nouvelle demeure<br />si seulement nous avions su disent les mères</div><div><br />nous relisons les lettres des défunts<br />et imaginons des réponses neuves<br />tout s’éclaire lorsqu’il est trop tard<br />nous n’avons plus assez du fil des regrets<br />pour assembler les morceaux de notre nuit</div><div><br />nos mains tremblent disent encore les mères<br />à contempler de trop profondes ténèbres<br />nos yeux ne voient presque plus la lumière<br />les soleils ont déserté nos jardins et les nuages<br />en de longs haillons gris pendent aux arbres</div><div><br />tous nous dansons accrochés tels des pantins<br />au bout de la corde du temps<br />nos gestes sont la réplique<br />de gestes anciens et personne désormais<br />n’entend notre parole expropriée</div><div><br />que n’aurions-nous fait pour ceux que nous aimons<br />ôtant les échardes du bouquet épineux de la vie<br />puis une à une les roses se sont flétries<br />désormais depuis le cadre d’une fenêtre<br />nous contemplons les noces de la mer avec l’horizon</div><div><br />notre vie une lueur vacillante environnée d’ombre<br />peu à peu nous nous défaisons de nos vertèbres<br />chaque jour courbées davantage<br />par le poids dérisoire de la mémoire<br />et par l’attente de notre propre fin</div><div><br /><em>Copyright Amina Said. All rights reserved.</em><br /><br />Amina Saïd a publié de nombreux recueils de poésie et de contes. Parmi les plus récents : <em>Les Saisons d’Aden</em>, Al Manar, Neuilly, 2011 ; <em>The Present Tense of the World : </em>Poems 2000-2009, traduction et préface de Marilyn Hacker, édition bilingue, Black Widow Press, Boston, 2011.<br />Elle a traduit six romans et un recueil de nouvelles de l’écrivain philippin F. Sionil José</div><div><br />Le poème <em>Jusqu’aux lendemains de la vie</em> est reproduit avec son autorisation. Une version anglaise a également paru à Londres.<br /><br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-52034704184901001962011-11-14T09:38:00.000-08:002011-11-14T09:41:13.456-08:00<div align="center"><br /><strong><font size="4"><font color="#cc0000"><font size="5">PÉTITION LEFTAH</font></font></font></strong></div><div align="center"><strong><font size="4"><font color="#cc0000"><font size="5"><br /></font>Levez l’interdiction sur le livre de Mohamed Leftah !</font></font></strong></div><div align="justify"><br />Depuis sa parution en France en décembre 2010, Le Dernier Combat du captain Ni’mat, roman posthume de l’écrivain Mohamed Leftah, est introuvable dans les librairies marocaines. Le fait que ce livre ait été, vu ses qualités littéraires exceptionnelles, couronné récemment par le prix de la Mamounia, à Marrakech, n’a rien changé à la situation. Par ailleurs, les demandes d’éclaircissement adressées à ce sujet par nombre d’organes de presse au ministre de la Communication sont restées lettre morte. La conclusion qui s’impose est que nous avons bel et bien affaire à une mesure d’interdiction.<br />Nous, écrivains et intellectuels signataires de cet appel, exprimons notre indignation face à une mesure qui porte gravement atteinte à la liberté d’expression et de pensée au Maroc. Nous estimons aussi qu’elle constitue une insulte à l’intelligence et à la soif de connaissance du lecteur marocain. Nous appelons toutes les consciences attachées à la liberté de la culture à joindre leurs voix aux nôtres pour dénoncer cette mesure inique et exiger la levée immédiate de la censure qui frappe le livre de Mohamed Leftah.</div><div align="justify"><br />Pour signer la pétition (en précisant « Pétition Leftah« ) : pacte@culturetoute.net<br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-15164936466837834452011-11-13T02:33:00.000-08:002011-11-13T02:39:43.966-08:00<div align="center"><strong><font color="#cc0000" size="4">Pourquoi surtaxer la princesse de Clèves ?</font></strong> </div><div align="justify"><br />Voilà la TVA du livre portée à 7%, ce qui va induire une déflation culturelle : les libraires seront les premiers touchés, donc les éditeurs, donc les auteurs. Et avec eux la culture pour tous, que l’on pourrait pourtant qualifier de bien de première nécessité. Ce n’est pas l’avis de tout le monde : sous le libéralisme dit démocratique, la capacité de penser de critiquer et donc de décider de son sort, la capacité d’être un véritable individu (à distinguer de l’égoïsme de masse) est assimilée à une bizarrerie, voire un danger – en tous cas un mauvais calcul économique ! <br />On sait bien ce que l’on va nous rétorquer : refuser la TVA à 7%, c’est refuser de participer à l’effort collectif. Ah ces écrivains, toujours prêts à ne pas faire comme tout le monde ! La démocratie, ils n’en veulent pas ! Égoïstes, nombrilistes qu’ils sont !<br />Pourtant, en refusant le livre taxé à 7%, ce n’est pas notre condition que nous souhaitons défendre. Pas seulement.<br />En refusant la TVA à 7% pour le livre, nous interpelons notre gribouille de la culture, celui-là même qui récemment encore se déclarait grand défenseur des libraires, comme il se déclara défenseur des auteurs après son accession au ministère ; qui conserve la TVA à 5,5% pour le livre numérique tout en acceptant que ses principaux bénéficiaires, Amazon et Apple (lesquels viennent de se mettre en cheville avec l’édition française) installent leurs sièges dans un paradis fiscal, le Luxembourg, afin d’échapper au grand effort national…<br />Ajoutons que l'augmentation de la TVA grèvera le budget de l'Éducation pour les manuels scolaires fournis gratuitement, l'État perdant ainsi ce qu'il percevra de l'autre côté, ou le budget des parents d'élèves quand les manuels sont à leur charge, et pour tous les livres le budget des bibliothèques publiques.<br />En refusant la TVA à 7% pour le livre, nous refusons de payer le coût de la politique des amis. Car on sait que les restrictions à l’ordre du jour ne toucheront pas les amis : ni les grosses entreprises, ni les banques (ou si peu !), ni les grosses fortunes. Autrement dit, les classes moyenne et ouvrière, écrivains compris, vont payer pour ce qu’elles ont déjà payé. C’est vraiment se foutre du monde !<br />Voilà pourquoi il faut s’opposer à la TVA à 7% pour le livre !</div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-48905111250225077532011-10-28T02:55:00.001-07:002011-10-28T02:56:43.344-07:00<div><div align="justify"><br /><strong>Nombreux sont les auteurs qui peinent à recevoir leurs droits d’auteur. La SGDL a établi un accord avec le SNE (Syndicat national des éditeurs). Vous pouvez désormais vous y référer dans vos relations avec vos éditeurs.<br /></strong></div><div align="center"><br /><br /><font style="color: rgb(204, 0, 0);" size="5"><strong>LA REDDITION DES COMPTES<br /></strong></font><br /><font style="color: rgb(204, 0, 0);">DOCUMENT SGDL / SNE<br /></font><br /></div><div align="justify"><font style="color: rgb(204, 0, 0);">Le présent document a été réalisé dans le cadre de l’instance de liaison SGDL/SNE, qui réunit à parité des représentants des auteurs de l’écrit et des représentants des éditeurs de livres. Il a pour objet de rappeler l’ensemble des principes qui régissent la reddition de comptes, d’en préciser les modalités d’application, en explicitant notamment l’ensemble des mentions qui devraient figurer dans le relevé de droits adressé régulièrement par l’éditeur à ses auteurs.</font><br /><br /><br />Aux termes des articles L 132-13 et L 132-14 du CPI, « l’éditeur est tenu de rendre compte » à l’auteur pour tout contrat d’édition et « de fournir à l’auteur toutes justifications propres à établir l’exactitude de ses comptes ».<br /><br />La reddition des comptes est un document informatif qui doit permettre à l’auteur de connaître le plus fidèlement possible la réalité de l’exploitation de son œuvre. Celle-ci doit être explicite et transparente.<br /><br />Le Code des usages signé le 5 juin 1981 par le SNE et le CPE a complété ces principes. Il indique notamment que l’éditeur est tenu d’adresser à l’auteur au moins une fois par an un relevé de ses droits d’auteurs.<br /><br />Cette obligation d’envoi systématique est limitée aux cinq premières années d’exploitation de l’ouvrage. Au-delà de ces cinq années, le relevé doit être établi par l’éditeur et être tenu à la disposition de l’auteur ou lui être communiqué à sa demande.<br /><br />Des dispositions particulières d’application peuvent être prévues au contrat, sous réserve qu’elles respectent les principes généraux de la reddition des comptes et qu’elles soient expressément acceptées par l’auteur.<br /><br />Une reddition des comptes doit être établie par ouvrage, y compris dans le cas où l’éditeur exploite plusieurs ouvrages d’un même auteur. Cette obligation n’interdit pas, bien au contraire, qu’en complément des redditions individuelles, un tableau récapitulatif des droits soit réalisé par l’éditeur pour l’ensemble des droits dus à un même auteur sur la période concernée.<br /><br />Le présent document a pour objet de faciliter la production et la lecture des relevés de comptes. L’ensemble des informations qui y sont présentées et commentées sont reprises à la fin du document sous la forme d’un tableau pour constituer un modèle possible de présentation des comptes ; celui-ci n’a pas vocation à être utilisé obligatoirement dans cette forme par les éditeurs.<br /><br />Les éléments ci-dessous listés ne sauraient d’ailleurs épuiser les mentions susceptibles de figurer sur la reddition de compte. Dès lors qu’une information permet d’apprécier la réalité d’une exploitation, celle-ci est de nature à y être intégrée.<br /><br /><br /><br />1 – INFORMATIONS GÉNÉRALES<br /><br />La reddition des comptes mentionne, outre le titre de l’ouvrage et la période concernée par cette reddition :<br />- la date de mise en vente<br />- le prix de vente au public<br />- le tirage initial (a minima la 1ère année)<br /><br /><br /><br />2 – MOUVEMENTS DE STOCK<br /><br />Les informations propres aux mouvements du stock d’un ouvrage sont essentielles à la bonne compréhension par l’auteur de l’exploitation de son œuvre. Elles sont indiquées en nombre d’exemplaires.<br /><br />La reddition des comptes mentionne :<br />- le stock de début de période<br />- les tirages effectués en cours d’exercice<br />- les exemplaires vendus au cours de l’exercice<br />- les exemplaires sortis à titre gratuit (exemplaires auteur, service de presse, promotion, dépôt légal…)<br />- les exemplaires retournés<br />- les opérations de pilon sur stock ou retour<br />- le stock de fin de période<br /><br />Le Code des usages précise que l’éditeur est tenu d’informer l’auteur de tout pilonnage important et de tenir à sa disposition un certificat de pilonnage attestant de la destruction effective des exemplaires.<br /><br /><br /><br />3 – MONTANT DES DROITS D’AUTEURS SUR LA VENTE DE LIVRES<br /><br />L’obligation de rendre compte concerne l’ensemble des ventes réalisées, quel que soit le circuit de diffusion (ventes France, ventes Export, opérations spéciales…).<br /><br />L’éditeur est tenu de verser à l’auteur une rémunération proportionnelle aux recettes d’exploitation de son œuvre. Le contrat d’édition prévoit donc un pourcentage de droits d’auteurs qui s’applique sur le prix de vente public hors taxes du livre. Ce pourcentage peut varier selon les circuits de diffusion.<br /><br />La reddition des comptes mentionne, pour chacun de ces circuits :<br />- le prix de vente au public<br />- le taux de droit d’auteur prévu au contrat<br />- le montant de droits par exemplaire<br />- les ventes réalisées<br />- le montant total des droits<br /><br />La question des provisions pour retours, pour tenir compte des livres mis en place dans les librairies et finalement retournés à l’éditeur, n’a jamais fait l’objet d’un accord entre représentants des auteurs et des éditeurs. Elles sont pourtant devenues une pratique courante et généralisée, qui repose sur une réalité économique pour l’éditeur. Cette pratique, qui doit alors être prévue au contrat, en indiquant le taux de provision pour retours qui sera appliqué, ne devrait pas perdurer au-delà de la troisième année d’exploitation du livre (avec des taux dégressifs chaque année).<br /><br />La reddition des comptes mentionnera, dans ce cas :<br />- la provision pour retours<br />- la reprise sur « provision pour retours »<br /><br />La mention de la pratique des provisions pour retours dans ce document n’implique pas un accord des associations d’auteurs sur son principe.<br /><br /><br />Le versement d’un à-valoir (minimum garanti), soit à la signature du contrat, soit en plusieurs versements, reste définitivement acquis à l’auteur quelle que soit la fortune commerciale du livre.<br /><br />La reddition des comptes mentionnera, quand bien même l’à-valoir ne serait pas encore couvert :<br />- le total des droits dus sur la période<br />- le montant de l’à-valoir versé<br />- le montant des droits versés avant la période<br />- le solde des droits dus ou le solde non couvert de l’à-valoir<br /><br /><br /><br />4 – MONTANT DES DROITS DÉRIVÉS ET ANNEXES<br /><br />L’obligation pour l’éditeur d’informer l’auteur et de lui rendre compte s’impose également pour les exploitations dérivées : édition poche, traductions en langues étrangères, édition club, adaptation audiovisuelle… Cette information doit préciser la ou les maisons d’édition auxquelles l’éditeur a cédé les droits, les langues concernées s’agissant des traductions, ainsi que le montant perçu pour la cession des dits droits.<br /><br />La reddition des comptes mentionne, pour chacun des droits ayant fait l’objet d’une cession (poche, traduction, club, audiovisuel…) :<br />- le montant de l’à-valoir (première année) ou, le cas échéant, le montant du forfait </div><div align="justify"><br />- le montant des redevances dues à l’auteur (pour information si l’à-valoir est non couvert, pour paiement si l’à-valoir est couvert)<br /><br /><br /><br />5 – MONTANT DES DROITS EN GESTION COLLECTIVE OBLIGATOIRE<br /><br />La reddition des comptes mentionne :<br />- le montant dû au titre de la reprographie<br />- le montant dû au titre du droit de prêt en bibliothèque et de la copie privée numérique<br /><br />Les montants de droits dus aux auteurs au titre de la reprographie sont versés par le Centre français d’exploitation du droit de la copie (CFC) à l’éditeur, qui les reverse ensuite à ses auteurs.<br /><br />Les montants de droits dus aux auteurs au titre du droit de prêt en bibliothèque et de la copie privée numérique sont versés directement par SOFIA aux auteurs membres de SOFIA. Pour les auteurs non membres, le versement est effectué indirectement par SOFIA, via leurs éditeurs ou via une société de gestion collective dont ils seraient membres.<br /><br />L’éditeur ne peut amortir ou récupérer l’à-valoir qu’il a versé à un auteur, pour un livre donné, sur les droits en gestion collective obligatoire générés par l’exploitation de ce livre.<br /><br /><br /><br />6 – RECAPITULATIF GENERAL DES DROITS<br /><br />Un récapitulatif des droits dus par l’éditeur à un même auteur pour l’ensemble de ses titres peut être réalisé et adressé pour la même période. Il constitue un document de synthèse complémentaire aux redditions de comptes individuelles obligatoires.<br /><br />Ce récapitulatif peut permettre de mentionner l’ensemble des cotisations sociales dues par l’auteur qui sont versées directement (en précompte) par l’éditeur, et qui sont donc déduites du montant net des droits d’auteurs perçus par l’auteur.<br /><br />A ce titre, il est rappelé que les cotisations sociales précomptées et versées par l'éditeur à l'Agessa<br />n'ouvrent pas droit automatiquement aux prestations sociales (assurance maladie, retraite, retraite complémentaire...). Il est conseillé aux auteurs de se renseigner auprès de l'Agessa sur les avantages et les possibilités d'une affiliation.<br /><br /><br /><br />7 – LES DROITS NUMERIQUES<br /><br />L’exploitation d’un livre en version numérique donne lieu aux mêmes obligations pour l’éditeur en matière de reddition des comptes. Le manque de recul sur les modes d’exploitation numérique qui sont ou seront mis en œuvre par les éditeurs et la part symbolique que représente aujourd’hui le numérique sur le marché du livre nous incitent toutefois, à ce stade, à ne pas formaliser de cadre spécifique. Les principes explicités ci-avant doivent cependant également s’appliquer pour les droits numériques.<br /></div></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-75550286197860534982011-10-17T02:59:00.000-07:002011-10-17T03:08:32.041-07:00<div align="center"><br /><font style="color: rgb(204, 0, 0);" size="5"><strong>Un peu de clarté dans les revenus accessoires</strong></font></div><font style="color: rgb(204, 0, 0);" size="5"><div align="justify"> </div></font><div align="justify">L’unicité de la profession vient de faire un pas en avant. Depuis au moins trente ans, nous demandons que les activités qu’un écrivain réalise parce qu’il est écrivain (conférences, animations…) soient reconnus comme telles ; c'est-à-dire que les revenus ainsi générés soient<br />assimilés au droit d’auteur et soient reconnus par l’Agessa.<br />Pendant trois ans, la sgdl, le Snac, la Charte ont discuté de cette question avec le ministère de la culture et l’Agessa. La circulaire sur les revenus principaux et accessoires des artistes auteurs du 16 février 2011 en est le fruit.<br />Ses objectifs sont ainsi définis (je cite) : « permettre une simplification des modalités de cotisations des artistes auteurs affiliés en rattachant au régime principal d’affiliation certains revenus provenant d’activités ayant un lien direct avec leur activité artistique et relevant par nature du régime social des indépendants ; leur permettre ainsi, lorsqu’ils sont en situation de pluriactivité et pour des activités revêtant un caractère ponctuel ne relevant pas du salariat, de ne pas avoir à cotiser dans plusieurs régimes de sécurité sociale. »<br />Que faut-il en retenir ?<br />Déjà, les ventes d’ouvrages, les lectures publiques, les textes de commande sont considérés comme activité accessoires.<br /><strong>Désormais, peuvent être également rémunérées en droit d’auteur les activités suivantes :</strong><br />§ <font color="#cc0000">la lecture publique </font>d'une ou plusieurs de ses œuvres par l’auteur, assortie d'une présentation orale ou écrite d'une ou plusieurs de ses œuvres, à l'exclusion des participations de l'auteur à des<br />débats ou à des rencontres publiques portant sur une thématique abordée par l'auteur dans l'une ou plusieurs de ses œuvres, des conférences, ateliers, cours et autres enseignements ;<br />§ <font color="#cc0000">la présentation orale ou écrite d'une ou plusieurs de ses œuvres par l’artiste</font> (plasticien, graphiste, photographe, auteur compositeur, peintre -illustrateur) ;<br />§ <font color="#cc0000"> les bourses de création, bourses de recherche et bourses de production</font> entrent dans le revenu artistique de l’artiste auteur quand ils ont pour objet unique la conception, la réalisation d’une œuvre ou la réalisation d’une exposition ;<br />§ <font color="#cc0000"> les bourses de résidences</font>, si le temps consacré à la conception ou à la réalisation de l’œuvre est égal ou supérieur à 70% du temps total de la résidence, et si l’ensemble des activités de l'artiste auteur réalisées dans le cadre de la résidence fait l'objet d'un contrat énonçant l’ensemble des activités à réaliser par l’artiste auteur.<br />Nul doute que les auteurs assujettis mais non affiliés à l’Agessa bénéficieront des mêmes dispositions.<br />Bien sûr, l’auteur reste libre d’être rémunéré en salaire ou en honoraires. Dans le premier cas, il signe un contrat proche de celui d’un CDD. Dans le second cas, il se doit d’avoir un numéro de Siret et de payer lui-même ses cotisations sociales (s’il excède un plafond de rémunération).<br />On constate que la définition du revenu accessoire est comprise dans son sens strict de : accessoire à l’œuvre. Certaines activités, comme les ateliers d’écriture, ne sont pas reconnues comme telles. Mais pourquoi pas ? On sort alors du champ de la création pour entrer dans celui de l’animation.<br />Pour plus de renseignements : on peut télécharger sur le site de la sgdl la brochure intitulée « comment rémunérer les auteurs » ; ou la trouver dans toutes les structures régionales pour le livre.</div><div align="right"><br /><em>Mathias Lair</em><br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-65352160380934635312011-10-06T13:34:00.000-07:002011-10-06T13:36:02.716-07:00<div align="center"><strong><font color="#cc0000">À QUOI SERT À UN ROMANCIER DE LIRE UN POÈTE ?</font></strong></div><div><br /><br />Nous sommes le jeudi 6 octobre, j’écoute sur France-Culture l’émission « La grande table ». La journaliste s’entretient avec Pascal Quignard. À 13 h 05, elle reçoit une dépêche annonçant que le prix Nobel vient d’être décerné au poète suédois Tomas Tranströmer. Après avoir bafouillé avec peine le nom du lauréat, elle interroge Pascal Quignard : « Vous le connaissez ? » Réponse : « Ni lui, ni son île ». (La dépêche mentionnait que T. Tranströmer vivait retiré dans une île). Il en est quitte pour demander quels titres ont été traduits en français.*<br /><br />Qu’un écrivain de la taille de Pascal Quignard n’ait jamais entendu parler de Tomas Tranströmer, aujourd’hui âgé de 80 ans, traduit dans près de 60 langues, m’interroge.<br /><br />Y aurait-il un tel abîme entre certains romanciers et la poésie (ou, tout au moins, entre certains romanciers et une autre race d’écrivains appelés poètes?). Personnellement, je veux croire à un accident isolé.<br /><br />Françoise HÀN<br /><br /><em>Bibliogaphe</em></div><div>Baltique et autres poèmes, Le Castor Astral, 1989<br />Œuvres complètes (1954-1996), Le Castor Astral, 1996. Repris en Poésie/Gallimard, 2004<br />Les souvenirs m’observent, Le Castor Astral, 2004<br />La grande énigme, 45 haïkus, Le Castor Astral, 2004<br /><em>Toutes les traductions sont de Jacques Outin</em>.</div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-84380318867329313912011-10-04T09:41:00.000-07:002011-10-04T09:44:24.897-07:00<div align="center"><font color="#cc0000">APPEL À CANDIDATURE POUR UNE RÉSIDENCE D’ÉCRITURE<br />DANS LE NORD DE LA FRANCE EN 2013<br /></font></div><div align="justify"><font color="#cc0000">LA VILLA MARGUERITE YOURCENAR<br />CARREFOUR DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE EUROPÉENNE<br /></font><br />Située au cœur des Monts de Flandre, à la frontière avec la Belgique et à 40 km de Lille, la Villa Marguerite Yourcenar, Centre de résidence d’écrivains européens géré par le Conseil général du Nord, accueille chaque année, durant un à deux mois, des écrivains venus de toute l’Europe pour y poursuivre ou y achever un manuscrit sur le site exceptionnel et verdoyant de l’ancienne propriété familiale de Marguerite Yourcenar (1903-1987) désormais classé Espace naturel sensible.<br />Peuvent poser leur candidature les auteurs résidant en Europe et/ou ayant publié chez un éditeur européen au minimum un livre (les publications à compte d’auteur sont exclues). Tous les genres littéraires (roman, poésie, théâtre, essai, BD, littérature jeunesse…) sont acceptés. Les candidats sont sélectionnés par un jury indépendant constitué de spécialistes et de personnalités issus du monde littéraire européen. La résidence à la Villa Marguerite Yourcenar est assortie d’une bourse mensuelle de 1800 euros.<br /><br />Informations et retrait des dossiers de candidature auprès de Françoise Bultez : fbultez1@cg59.fr/ www.cg59.fr [rubrique Villa Marguerite Yourcenar]<br />Date limite du dépôt des dossiers de candidature : 31 janvier 2012 <br /><br />*****************<br /></div><div align="center">AN INVITATION TO APPLY FOR ACCOMODATION AT A WRITERS’ RESIDENCE<br /> IN THE NORTH OF FRANCE IN 2013<br />THE VILLA MARGUERITE YOURCENAR<br />A CROSSROADS OF EUROPEAN CULTURAL DIVERSITY</div><div align="justify"><br /><br />Lying at the heart of the Mounts of Flanders on the Belgian border and 25 miles from Lille, the Villa Marguerite Yourcenar is a residence for European writers that is managed by the Conseil général du Nord and offers authors from all over Europe accomodation for a period of one to two months in order for them to carry on or finish their manuscript on the exceptional verdant site of the former family property of Marguerite Yourcenar (1903-1987), which is now listed as sensitive natural area.<br />In order to be entitled to apply, you must live in Europe and/or have published at least one book at a European publishing house, except for publications at the author’s expense. All literary genres are admitted : novel, poetry, theatre, essay, comics, youth-oriented literature, etc. Applicants are selected by an independent jury of specialists and personnalities from the European literary sphere. Residence at the Villa Marguerite Yourcenar is accompanied with a 1800-euro monthly grant.<br />For information and application forms, contact Françoise Bultez : fbultez1@cg59.fr<br />www.cg59.fr [→ Villa Marguerite Yourcenar]<br />Application submission deadline : 31 January 2012</div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-50986534657316222992011-09-30T08:45:00.000-07:002011-10-04T09:44:24.902-07:00<div><div><div>Association Poésie-Rencontres 12-Rodez<br />BP 307 12003 Rodez Cedex 9<br />tél: 06 82 76 43 90<br />mail : <a href="mailto:poesie.rencontres.12@gmail.com">poesie.rencontres.12@gmail.com</a></div><div><br /> </div><div> </div><div align="center"><strong><font style="color: rgb(255, 0, 0);" size="5"></font></strong> </div><div align="center"><strong><font style="color: rgb(255, 0, 0);" size="5"></font></strong> </div><div align="center"><strong><font style="color: rgb(255, 0, 0);" size="5">Prix Ilarie Voronca</font></strong></div><font size="5"><div align="center"><br /></div></font><div align="center"><strong>Règlement 2012</strong></div><div align="justify"><br />Le Prix Ilarie Voronca a été fondé en 1951 par Jean Digot et quelques amis réunis autour de lui, en souvenir du passage en Rouergue d'Ilarie Voronca, écrivain roumain réfugié pendant l'occupation à Moyrazès, petit village des alentours de Rodez.<br />Le Prix Ilarie Voronca a lieu tous les deux ans et couronne un manuscrit de poésie. Il est essentiellement un prix de découverte qui s'adresse à un auteur ayant encore peu ou très peu publié, soit sous la forme d'un livre papier ou sous la forme d'un livre numérique.<br />A la clef de ce prix, l'édition du manuscrit par l'éditeur Jacques Brémond.</div><div align="justify"><br /><strong>Règlement et conditions :</strong><br />- Les manuscrits retenus seront ceux qui, dans le balbutiement de la recherche, en prise avec des<br />voies inexplorées du langage, apporteront un regard singulier sur le monde réel.<br />- Les auteurs désirant participer au Prix Voronca devront nous faire parvenir leur manuscrit dactylographié sous les deux formes suivantes :<br />- deux exemplaires imprimés format A4 au recto seulement, avec numérotation des pages - un exemplaire électronique au format PDF<br />- Le manuscrit comptera un minimum de 40 pages et n'excédera pas 60 pages. L'envoi sera<br />accompagné d'une courte notice biobibliographique sur feuille volante indépendante du manuscrit. Elle indiquera également le nom, l'adresse postale, le numéro de téléphone et, le cas échéant, l'adresse de courriel de l'auteur.<br />- La date limite de l'envoi des manuscrits pour le Prix Voronca 2012 est le 15 mars 2012.<br />- Une présélection des manuscrits sera effectuée sous la responsabilité du Président du Jury.<br />- Le prix sera proclamé dans le courant du mois de juin 2012. Le lauréat sera invité à Rodez au<br />mois d'octobre suivant, dans le cadre d'une «Journée-Poésie» organisée par l'association Poésie-<br />Rencontres 12.</div><div align="justify"><br />Les documents seront envoyés à l'adresse suivante :<br />Association Poésie-Rencontres 12-Rodez<br />BP 307 12003 Rodez Cedex 9</div><div align="justify"><br />Ils porteront la mention « Prix Ilarie Voronca » sur l'enveloppe.<br />Les textes ne seront pas retournés.</div><div align="justify"><br /><strong>Le jury du Prix Voronca</strong><br />Le jury est composé de poètes, d'un lecteur et d'un ancien lauréat du Prix Voronca.<br />Le jury s'accorde la possibilité de ne pas remettre le prix si aucun manuscrit n'est jugé d'assez bonne qualité.<br />Composition du jury pour le Prix Voronca 2012 :<br />Président du jury : Michaël Glück<br /> Dominique Quélen<br /> Fabienne Courtade<br /> Emmanuel Laugier<br /> Cédric Le Penven (Prix Voronca 2004)<br /> Hélène Sanguinetti<br /> un lecteur choisi par l’association (non encore nommé).<br /></div><div align="justify"><strong>La remise du Prix Voronca : trois temps forts<br /></strong><em>Une édition</em> : le prix consiste en l'édition du manuscrit par l'éditeur Jacques Brémond ; installé à<br />Remoulins dans le Gard, cet éditeur fait de chaque livre une oeuvre singulière.<br /><em>Une Journée-poésie autour du Prix Voronca</em><br />Le prix sera proclamé fin juin 2012<br />Au mois d’octobre suivant, le lauréat sera un des invités d'une Journée poésie organisée par l'association Poésie-Rencontres 12 à Rodez et ouverte au public. L'association donnera carte blanche au lauréat pour l'invitation de deux auteurs, dont un ayant une oeuvre reconnue. Les auteurs invités seront entourés du Jury et de Jacques Brémond.<br /><em>Le lauréat en résidence<br /></em>L'année suivant la remise du Prix Voronca, une résidence d'écriture sera offerte au lauréat ; la durée en sera établie en concertation avec lui.<br />Le travail d'écriture de l'auteur aura, pour berceau, un site du département de l'Aveyron qui sera<br />choisi en fonction de sa sensibilité. Pas de thématique imposée ni de volonté illustrative du site.<br />L'auteur, organisera son temps entre l’écriture et, s'il le souhaite, des ateliers et des lectures<br />publiques. Une mise en forme (enregistrement, recueil, ou autre) restera comme témoignage de cette résidence.</div><div align="justify"><br />Pour toute information complémentaire vous pouvez joindre Sidonie Chevalier<br />par mail ou par téléphone :<br />poesie.rencontres.12@gmail.com<br />06 82 76 43 90</div></div></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-89968522935491605802010-12-02T01:59:00.000-08:002010-12-02T02:02:42.900-08:00<div align="center"><span style="font-size:180%;color:#ff0000;">Les intégristes de la liberté en guerre contre le droit d'auteur<br /><br /></span>Diderot : « <em>Quel est le bien qui puisse appartenir à un homme si un ouvrage d’esprit, le fruit unique de son éducation, de ses études, de ses veilles, de son temps, de ses recherches, de ses observations, si les plus belles heures, les plus beaux moments de sa vie, si ses propres pensées, les sentiments de son cœur, la portion de lui-même la plus précieuse, celle qui ne périt point, celle qui l’immortalise, ne lui appartient pas ? » </em></div><em><div align="justify"><br /><br /></em><br /><strong>Les tuyaux résonnent en ce moment d’une publicité dont l’honorée victime, Michel Houellebecq, n’a même pas besoin. L’anecdote n’a en elle-même guère d’importance, sauf par ce qu’elle révèle, comme on dit en photographie. La chose se déroule en deux actes :<br /><br /></strong><span style="color:#ff0000;">Acte 1 : Houellebecq est accusé d’avoir plagié quelques textes de Wikipedia</span>. Aucun jugement n’est venu attester ce qui reste donc pour l’instant une calomnie. Et pour cause : le plagiat n’existe pas dans la loi définissant le droit d’auteur.<br /><br />Pire : tout auteur, fut-il de Wikipedia, ne peut interdire de courtes citations de son œuvre (Article L122-5 du CPI), à condition que soient signalés l’auteur et la source. À cette réserve près : les idées ne sont pas protégées, elles sont à tout le monde. L’idée n’est pas considérée comme une œuvre de l’esprit, c’est sa formulation matérialisée qui l’est, à condition qu’elle soit originale et qu’elle soit l’expression de la personnalité de l’auteur. Ce qui signifie que lorsqu’on s’inspire d’une idée formulée par un auteur et qu’on la reprend à sa façon, on sort du registre de la citation. C’est ce que Houellebecq déclare avoir fait. C’est ce que fait tout écrivain : on n’écrit jamais à partir de rien, on poursuit une écriture initiée par d’autres. Et bien des auteurs font jouer dans leurs textes les écrits d’autres auteurs : c’est un exercice consubstantiel à l’écriture de fiction.<br /><br />Si par contre Houellebecq avait reproduit par un jeu de copié/collé un texte de Wikipedia sans indiquer ni l’auteur (difficile : les articles ne sont jamais signés) ni sa source, il pourrait alors être condamné pour contrefaçon. À condition que sa citation soit longue : l’usage veut qu’une citation n’excédant pas huit lignes intégrée dans un texte ne soit pas considérée comme telle.<br /><br />Conclusion : pourquoi en faire un tel plat ?<br /><br /><span style="color:#ff0000;">Acte 2 : Florent Gallaire met en ligne le dernier roman de Houellebecq</span>. Beau coup de pub, mais pour quelle raison ? L’argument de Gallaire consiste à soutenir que, par contamination, l’œuvre de Houellebecq serait tombée dans la licence Creative Commons. C’est que cette licence comporte la clause suivante : une création modifiée, transformée ou adaptée tomberait sous la licence ci-dessus nommée. Clause non recevable au regard du Code de la propriété intellectuelle, puisqu’une modification enlève au texte son caractère de citation. Au nom d’un droit de copyleft, Gallaire n’a attendu aucun jugement pour « mettre en conformité » l’œuvre de Houellebecq avec la licence Creative Commons : il l’a mise en ligne de son propre chef, en mentionnant donc les auteurs des soi-disant citations… Cette démarche de justicier conformateur peut sembler paradoxale, dans la mesure où Gallaire estime donc que le droit, c’est lui ! Alors qu’il se retrouve évidemment (f)auteur d’une contrefaçon.<br /><br />Ce petit évènement, insignifiant en soi (sauf du point de vue économique puisqu’il lèse Houellebecq d’une partie de ses revenus de son travail d’auteur), semble pourtant une illustration des attaques que connaît actuellement le droit des auteurs. Je vais essayer de montrer en quoi ces attaques ne sont qu’une péripétie de la vague de déréglementation dont sont coupables les acteurs économiques et politiques du néo-libéralisme.<br /><br />Il serait difficile de justifier cet acte de piratage en invoquant, comme le fait Nicolas Gary, un soi-disant droit des consommateurs : selon lui, Flammarion aurait fait preuve d’« un manque d'écoute et d'attention portés aux lecteurs » en ne mettant pas en ligne en temps réel le roman de Houellebecq. En clair : l’éditeur a créé une frustration qui justifie le piratage... Tout tout de suite ! Telle serait donc la règle qu’il faudrait suivre pour satisfaire le consommateur roi ! On croit rêver ! Nous avons ici une illustration du programme ci-dessus dénoncé : refus de toute loi au nom du souhait de consommer ce qu’on veut où l’on veut quand on veut – ce qui, paraît-il, s’appellerait liberté… Et qui, transposé au niveau de personnes morales que sont les entreprises, s’appelle libre marché, libre concurrence… Nous sommes là au cœur du credo du libéralisme, que les libertariens poussent à son degré ultra. On sait qu’ils font de la liberté un absolu que rien ne doit freiner (ainsi pour eux l’interdit de l’inceste est un frein insupportable à nos tendances naturelles).<br /><br />Le soi-disant virtuel, constitué en fait de tuyaux et de disques plus ou moins durs, est un nouveau champ de bataille pour les tenants de la liberté intégrale. Pour eux, le droit d’auteur apparaît comme une insupportable contrainte. On leur prête une oreille d’autant plus attentive qu’il est méconnu.<br /><br />Rappelons donc que le droit d’auteur est né en France à la fin du XVIIIe afin de lutter, déjà, contre les piratages de l’époque : le 19 juillet 1793, le « décret concernant les contrefacteurs » reconnut aux auteurs « le droit exclusif de vendre, faire vendre et distribuer leurs ouvrages ». Ce que fait l’article 1 de notre Code de la propriété intellectuelle : « L'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. »<br /><br />Sans doute ce terme de propriété provoque-t-il quelques réactions ! Chacun y projette son imaginaire. Si l’on pense que la propriété c’est le vol, alors il est juste de la piller ! La culture doit devenir libre et gratuite ! Comme l’éducation ! Pourtant, les enseignants touchent un salaire que nous alimentons avec nos impôts, sans que personne ne trouve cela scandaleux. Ce qui est dénié, c’est que toute création est un travail, ne serait-ce que parce qu’il faut du temps pour écrire.<br /><br /><strong>Ce que l’on conteste à l’écrivain, c’est donc de pouvoir jouir du fruit de son travail… à quel autre travailleur refuse-t-on ce droit ?<br /><br /></strong>Pourtant, être écrivain est un choix de vie peu lucratif : sur les 2 317 écrivains (dont 650 traducteurs) affiliés à l’AGESSA (caisse de sécurité sociale des écrivains), les revenus de plus de 70 % d’entre eux n’atteignent pas 1 500 € par mois -– alors que plus de 300 000 ouvrages sont publiés. Et, toutes publications confondues, la moyenne des ventes est de 2 200 exemplaires (équivalant à environ 3 360 € de droits d’auteur annuels…). Au regard de ces chiffres, Houellebecq peut paraître comme un écrivain nanti, ce qui est faux : si l’on rapporte à quarante ans d’activité ses quelques succès d’édition, son revenu annuel est-il si mirobolant ? Aucun auteur ne publie un best-seller tous les deux ans pendant toute la durée de sa carrière. C’est pourtant sur cette base que certains publics se forgent une image mythique et envieuse de l’écrivain…<br /></div><div align="right">Mathias Lair Liaudet<br />Union des écrivains</div><div align="right"> </div><div align="right"><em>Article publié par <strong>Actualitté </strong><br /></em><br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-60946896672976792262010-05-05T00:42:00.000-07:002010-05-05T00:49:24.156-07:00<div align="center"><strong><span style="font-size:180%;color:#cc0000;">APPEL DES APPELS</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-size:180%;color:#cc0000;">pour une insurrection des consciences</span></strong></div><div align="center"> </div><div align="justify">Nous, professionnels du soin, du travail social, de la justice, de l’éducation, de la recherche, de l’information, de la culture et de tous les secteurs dédiés au bien public, avons décidé de nous constituer en collectif national pour résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social.<br />Réunis sous le nom d’Appel des appels, nous affirmons la nécessité de nous réapproprier une liberté de parole et de pensée bafouée par une société du mépris.<br />Face à une idéologie oppressive qui promeut le culte de l’argent et la peur de l’autre,<br />Face à la souffrance sociale que cette idéologie génère,<br />Face à la multiplication de prétendues réformes aux conséquences désastreuses,<br />Face au saccage de nos missions et de nos pratiques professionnelles,<br />Face à la promotion du prêt-à-penser et de procédures managériales et sécuritaires,<br />Face à la désignation à la vindicte collective de citoyens toujours plus nombreux,<br />Face à l’abandon progressif des plus fragiles parmi nous…<br />Nous entendons lutter contre toute politique qui liquide les principes de droit et les valeurs de notre démocratie, issus des Lumières et du Conseil National de la Résistance.<br /><br /><span style="font-size:130%;">Pour signer la pétition : </span></div><span style="font-size:130%;"></span><span style="font-size:130%;"><div align="center"><br /></span><span style="color:#3333ff;"><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.appeldesappels.org/">http://www.appeldesappels.org</a></span> </span></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-9060908973243427602010-04-13T09:41:00.000-07:002010-04-13T09:45:56.352-07:00<div align="center"><br /><strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">L’Appel du numérique des écrivains<br />et illustrateurs de livres </span></strong></div><strong><span style="color:#990000;"><div align="justify"><br /></span></strong><br />L’Union des Écrivains participe au lancement de cette pétition. </div><div align="justify"><br />En effet, la numérisation des livres se fait aujourd’hui de manière sauvage :<br /> • Comment et sur quoi seront rémunérés les auteurs ? De quoi vont-ils vivre ?<br /> • Quels seront les circuits et systèmes d’exploitation des livres numériques ? Qui seront les vrais commerçants de ce marché numérique qui reste à construire ?<br /> • Comment l’éditeur va-t-il adapter au numérique les usages établis de l’exploitation permanente et suivie qui sont au cœur de son métier : vente active, promotion, disponibilité permanente du « produit » ?<br /> • Pourquoi les auteurs devraient-ils céder leurs droits numériques leur vie durant et même 70 ans après leur mort ?<br /></div><div align="center"><br /><strong>Nous vous invitons à signer la pétition à cette adresse :<br /><span style="color:#3333ff;">http://www.jesigne.fr/petition-appeldunumerique</span><br />et à faire suivre l’information à tous auteurs que vous connaissez.<br /></div></strong><div align="center"><em><strong></strong></em> </div><div align="center"><em><strong>Le nombre fait la force !<br /></div></strong></em>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-17806503630023464422010-04-08T05:44:00.000-07:002010-04-08T05:46:24.069-07:00<div align="center"><span style="color:#cc0000;"><strong>FORMATION CONTINUE DES AUTEURS</strong> </span></div><div align="justify"><br /><br />Les sociétés d’auteurs (SACD, SAIF, SOFIA) et le Motif (Observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France) ont mis en place des formations professionnelles. Elles sont proposées aux auteurs d’avril à septembre 2010.<br />Ces formations sont ouvertes aux auteurs affiliés à l’Agessa, habitant en région Ile-de-France et ne bénéficiant pas de droit à la formation en qualité de salarié du régime général ou de l’intermittence.<br />Dix stages de courte durée sont répartis sur trois axes de formation, selon les thèmes suivants :<br /> « Le statut d’auteur » abordera les questions juridiques, sociales et fiscales, ainsi que la gestion et la promotion de l’activité d’auteur ;<br /> « La maîtrise des outils informatiques » offrira un perfectionnement dans le maniement des logiciels de création ;<br /> « Les techniques d’écriture » se focaliseront sur l’écriture dramatique (scénario et théâtre), l’adaptation d’une œuvre et la confrontation des différents types d’écriture.<br />Les fiches détaillées de ces formations, leurs conditions d’accès et les dates des sessions sont consultables sur le site le site du MOTif : www.lemotif.fr. Les auteurs souhaitant s’y inscrire doivent contacter directement l’organisme assurant la formation.<br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-60329559242101897772010-02-07T10:57:00.000-08:002010-02-07T11:02:32.574-08:00<div align="center"><span style="font-size:180%;"><span style="color:#cc0000;"><strong>Le Monastère de Saorge en péril</strong> </span></span></div><div align="justify"><br /><br /><span style="color:#990000;"><em>L'Union des écrivains répercute ici un message accompagné d'une pétition, émanant de la résidence d'écrivains du monastère de Saorge, menacée de se voir remplacée par une entreprise hôtelière privée. Le projet est caractéristique d'une politique axée sur l'exploitation financière du patrimoine, bon à rien d'autre qu'à faire de l'argent, et sur le mépris de la création littéraire et artistique, qui n'en rapporte pas assez.</em><br /></span><br />Chers amis,<br /><br />Nous venons d’apprendre que le Monastère de Saorge, va prochainement faire l’objet d’une étude pour permettre l’implantation d’une activité d’hôtellerie, gérée par une entreprise privée.<br /><br />Cette étude a été commandée par le Centre des Monuments Nationaux, dont dépend le Monastère, dans le cadre d’une convention entre le Ministre de la Culture (Frédéric Mitterrand) et le Ministre du Tourisme (Hervé Novelli), qui vise à rendre le patrimoine culturel français avant tout « rentable ». Dans un premier temps, vingt monuments sont visés, parmi lesquels l’abbaye de Montmajour, le château de Bussy-Rabutin, l’hôtel de Sade, l’abbaye de la Sauve-Majeure, la forteresse de Salses…Quant à la rentabilité, si jamais elle existe, elle profitera aux sociétés qui auront remporté l’appel d’offre.<br /><br />La transformation de la résidence d’écriture du Monastère de Saorge en structure d’hôtellerie privée, prioritairement axée vers le tourisme d’affaire et de luxe serait une absurdité scandaleuse à laquelle nous nous opposons.<br /><br />En effet, la résidence d’écrivains du Monastère de Saorge est aujourd’hui un lieu de culture apprécié de tous. Elle respecte profondément l’esprit du lieu : ancien couvent des Franciscains auquel sont très attachés à la fois les habitants de la vallée, les résidents venus du monde entier et bien sûr le public qui assiste fidèlement aux manifestations culturelles organisées.<br /><br />Cet attachement est fort, partagé par tous, et conforme aux valeurs de promotion de la culture, de la création artistique et du patrimoine, pour tous. Il s’oppose à la politique de rentabilité au profit d’intérêts privés, qui dénature notre patrimoine et en réserve l’accès aux plus fortunés. Il s’oppose au mépris pour les arts et les lettres déjà manifesté dans des déclarations des plus hautes autorités de l’état, ou dans des mesures telles que la suppression, au Ministère de la culture, de la direction du livre et de la lecture au profit d’une « direction des industries culturelles ».<br /><br />Une délégation « d’experts » doit prochainement venir faire son enquête au Monastère, à une date encore inconnue. Nous devons nous mobiliser pour leur faire connaître notre opposition à leur projet d’hôtellerie.<br /><br />C’est pourquoi nous vous invitons, chers amis à signer la pétition ci-dessous et à nous la renvoyer rapidement.<br /><br />Nous vous informerons de la date précise de la visite de ces « experts », dès que nous en aurons connaissance, afin que vous puissiez vous joindre à nous pour manifester ensemble notre désaccord.<br /><br />Faisons-les renoncer à ce projet absurde et défendons la résidence d’écriture du Monastère de Saorge.<br /><br /></div><span style="font-size:130%;"><strong></strong></span><div align="center"><span style="font-size:130%;"><strong>Oui à la résidence d’écriture, non à l’hôtel de luxe<br />au Monastère de Saorge !</strong><br /></span><br /><em></em></div><div align="justify"><strong><em>Pourquoi nous sommes contre l’implantation d’un hôtel ?</em><br /></strong><br /><em>1. L’infrastructure actuelle du monument n’est pas adaptée à un tel projet :<br /></em>- absence d’accès motorisé. Accès exclusivement piéton sur 30m de dénivelé, par une calade de pierres.<br />- absence de parking à proximité et manque de stationnements pour le village<br />- des conditions d’hébergement très « spartiates » : 12 cellules de 9 m2 (soit 108 m2 seulement); 2 salles de douches collectives ; absence d’isolation thermique ; absence de chauffage collectif (petits convecteurs électriques individuels dans les cellules, pas de chauffage dans les couloirs) ; restrictions d’eau en été.<br />- Présence de fresques du XVIIème siècle et de vestiges de fresques dans certaines cellules. Des travaux porteraient atteinte non seulement à l'architecture du couvent mais aussi à l'existence de ces fresques.<br />- Saorge est situé en zone sismique et donc soumis à des règles parasismiques.<br />Etant donnée la configuration des lieux, il est impensable de réaliser des travaux de mise aux normes de confort et de sécurité pour une activité d’hôtellerie, incompatibles avec les règles s’appliquant à la protection des monuments historiques et/ou contraires au plan d’occupation des sols de Saorge.<br /><br /><em>2. L’esprit du lieu est contraire à une exploitation marchande :<br /></em>- Le Monastère de Saorge est un ancien couvent franciscain, ordre de religieux ayant fait vœux de se retirer du monde et de vivre dans la pauvreté. Les frères franciscains ont occupé le monument jusqu’en 1988. De nombreux habitants du village les ont connus et appréciés, notamment pour les vertus qu’ils respectaient : pauvreté, humilité, charité, obéissance et chasteté.<br />- L’architecture et le décor du monastère sont très sobres voire même austères.<br />- Le monastère et son parvis sont un espace auquel les habitants de Saorge sont très attachés depuis toujours, et qui fait partie intégrante de la vie du village.<br />- L’église Notre Dame des Miracles, attenante au couvent est encore consacrée et peut accueillir des célébrations religieuses.<br /><br /><em>3. La vallée n’attire pas -et ne souhaite pas attirer- de tourisme de groupes ou d’affaire</em><br />- la vallée de la Roya est difficile d’accès : une seule route d’abord italienne puis française (RN 204), sinueuse et en mauvais état sur de nombreux tronçons. Elle fait souvent l’objet de fermeture pour travaux, éboulements, etc.<br />- la vallée de la Roya est éloignée des centres urbains et de la côte des Alpes maritimes : 1h40 de Nice, 1h de Monaco<br />- Le tourisme y est peu développé. Il s’agit essentiellement d’une fréquentation familiale, orientée vers la randonnée pédestre.<br />- la vallée fait partie de « l’arrière pays », resté encore profondément rural et montagnard. Ses habitants (anciens et nouveaux) ont un niveau de vie globalement modeste mais sont très attachés à conserver ce caractère rural et un mode de vie simple et tourné vers la nature.<br />Pourquoi nous sommes favorable au maintien de la résidence d’écriture ?<br /><br /><em>La résidence d’écrivains du Monastère de Saorge est aujourd’hui un lieu de culture apprécié de tous et dont le fonctionnement est efficace.<br /></em><br />1. La résidence d’écriture respecte profondément l’esprit du lieu : les résidents viennent en retraite, pour se consacrer à un travail d’écriture qui nécessite du calme et de la concentration. Chacun arrive au Monastère avec un projet d’écriture défini et l’objectif de travailler à la réalisation de ce projet. Le cadre du monastère leur permet de travailler sereinement et aboutit souvent à la conclusion de leur ouvrage. De nombreux auteurs reviennent en résidence, prouvant ainsi que le lieu est bénéfique à leur travail de création.<br /><br />2. La résidence d’écriture accueille chaque année une centaine d’écrivains, traducteurs, scénaristes du monde entier (Europe, Etats-Unis, Amérique du Sud, Asie, Océanie….). Cette activité rencontre donc un franc succès auprès des auteurs qui recherchent un lieu de travail. Le monastère de Saorge a acquis depuis toutes ces années une excellente réputation dans le milieu culturel et littéraire international. Des réservations d’écrivains français et étrangers sont déjà en cours jusqu’à la fin de l’année 2010.<br /><br />3. Les écrivains participent activement à la vie culturelle locale, à travers :<br />- des manifestations culturelles nombreuses : soirées de rencontres-lectures, concerts, conférences etc. Ces évènements sont très appréciés des habitants de la vallée ainsi que d’un public plus large, fidèle et nombreux (1477 pers. en 2009).<br />- des rencontres et ateliers pédagogiques dans les établissements scolaires de l’Académie de Nice, qui permettent chaque année à des centaines d’élèves d’avoir un contact direct avec un auteur de littérature contemporaine.<br />Le monastère est une structure culturelle très active dans la vallée de la Roya, territoire qui possède peu d’autres établissements permettant un accès à la culture pour tous, à travers de nombreuses manifestations culturelles gratuites.<br /><br />4. Le monastère de Saorge s’inscrit dans un réseau institutionnel national autour de la résidence d’écriture qui réunit le Centre national du livre, la Maison des Ecrivains et de la Littérature, le Collège International des traducteurs, la Société des gens de lettres la DRAC PACA, et l’Académie de Nice.<br /><br />5. La résidence d’écriture est une activité rapportant des recettes importantes au monument. Les locations d’espaces des cellules aux résidents, ainsi que les locations du réfectoire dans le cadre de colloques littéraires, apportent des recettes financières qui sont équivalentes à celles du droit d’entrée. Actuellement, l’ensemble des recettes annuelles (Droit d’entrée, Locations et Comptoir) compense intégralement les frais d’exploitation du monument.<br /><br />Cet attachement à la résidence est fort, partagé par tous et conforme aux valeurs de promotion de la culture, de la création artistique et du patrimoine, pour tous.<br /></div><div align="center"><br /><br /><strong><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Coupon de soutien à la pétition</span></strong></div><div align="center"> ci-dessus à renvoyer à : Monastère de Saorge 06540 SAORGE </div><div align="justify"><br /><br />A l’attention de Mme Isabelle Lemesle, Président du Centre des monuments nationaux et de M. Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture<br /><br />Je soussigné(e)…………………………………………………………………….<br />en ma qualité de…………………………………………………………………..<br />domicilié(e) à……………………………………………………………………..<br />…………………………………………………………………………………….<br />suis opposé(e) au projet d’implantation d’un hôtel privé au Monastère de Saorge, et suis favorable au maintien de la résidence d’écriture, actuellement existante.<br /><br />Mes commentaires :……………………………………………………………………<br />……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….<br />……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………<br />Date et signature :<br /><br /><br /><br />Coupon de soutien à la pétition ci-dessus à renvoyer à : Monastère de Saorge 06540 SAORGE<br /><br />A l’attention de Mme Isabelle Lemesle, Président du Centre des monuments nationaux et de M. Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture<br /><br />Je soussigné(e)…………………………………………………………………….<br />en ma qualité de…………………………………………………………………..<br />domicilié(e) à……………………………………………………………………..<br />…………………………………………………………………………………….<br />suis opposé(e) au projet d’implantation d’un hôtel privé au Monastère de Saorge, et suis favorable au maintien de la résidence d’écriture, actuellement existante.<br /><br />Mes commentaires :……………………………………………………………………<br />……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………<br />…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….<br />………………………………………………………………………………………….<br />Date et signature : </div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-55172380605477069922009-12-06T01:36:00.000-08:002009-12-06T01:41:17.513-08:00<div align="center"><strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">LE LIVRE EST SUPPRIMÉ EN FRANCE</span></strong></div><div align="center"><strong><span style="font-size:180%;"><br /></div></span></strong><div align="justify"><span style="font-size:130%;">Le 11 novembre 2009 devra être fêté comme la plus grande défaite française depuis le 17 juin 1940, date marquée alors par le discours d'un certain Philippe Pétain.<br />C'est la date du Décret paru le 15 novembre au Journal Officiel. Il se résume dans les termes suivants :<br /></span><span style="font-size:130%;"><strong><span style="color:#990000;">Le Livre est supprimé en France. Il sera entièrement remplacé dorénavant par les Industries culturelles<br /></span></strong></div><em></em></span><div align="right"><span style="font-size:130%;"><em>Union des écrivains<br /></em></span></div><div align="justify"><br /><em>EXTRAIT DU DÉCRET 2009-1393, ART. 8 : « La référence au directeur du développement des médias et au directeur du livre et de la lecture est remplacée par la référence au directeur général des médias et des industries culturelles ». </em></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-87060515219515153392009-11-23T00:59:00.000-08:002009-11-23T01:27:02.272-08:00<div align="justify"><span style="font-size:130%;"><strong><span style="font-size:180%;">Arrivant du Brésil,</span></strong> j'entends, avec un peu de retard, de graves dissonances. </span></div><div align="justify"><span style="font-size:130%;"></span> </div><div align="justify"><span style="font-size:130%;">Sans doute un écrivain marqué par le prix Goncourt devrait-il, pour un député épris de ce qu'il nomme 'modération' ou 'réserve', savoir chanter notre nouvel Hymne à l'Identité nationale, qui sera bientôt en voie d'être entonné dans les écoles. </span></div><div align="justify"> </div><div align="justify"><span style="font-size:130%;">Heureusement, Marie N'Diaye a l'oreille trop fine pour ce fracas, et nous préférons de beaucoup la musique de son écriture.</span></div><div align="right"><em><span style="font-size:130%;">J</span><span style="font-size:130%;">ean-Pierre Faye</span></em></div><div align="right"><span style="font-size:130%;"><em>président de l'Union des Ecrivains</em></span></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-23848078993854101322009-11-15T03:38:00.000-08:002009-11-15T03:39:59.579-08:00<div align="center"><span style="font-size:180%;color:#990000;">Frédéric a répondu</span> </div><div align="justify"><br /><br />Frédéric Mitterrand a répondu, sinon à la demande de M. Éric Raoult, puisqu’il compte le faire par écrit, du moins à l’attente des jurés Goncourt, des écrivains et de toute personne dans le public ahurie par ladite demande. Il a répondu : « Je n’ai pas à arbitrer entre une personne privée qui dit ce qu’elle veut dire et un parlementaire qui dit ce qu’il a sur le cœur ». M. Éric Raoult, pour sa part, a retiré « devoir de réserve » pour mettre à la place « principe de modération ». Il peut quand même se féliciter d’avoir amené Frédéric Mitterrand à s’appliquer personnellement le devoir de réserve.<br />Et nous continuons à nous demander comment, dans la France de 2009, un citoyen, de surcroît député, a pu imaginer qu’un ministre avait pouvoir d’imposer, en dehors des cas prévus par la loi, la réserve ou la modération à un autre citoyen, au seul motif que ce dernier (ou cette dernière) avait reçu un prix littéraire prestigieux. C’est faire un usage de la culture qui n’était pas, jusqu’ici, un trait connu de l’identité nationale.<br /></div><div align="right">Françoise Hàn<br /></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-80095076372406141822009-11-11T13:33:00.000-08:002009-11-16T07:38:50.758-08:00<div align="center"><br /><strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">Que va dire Frédéric ? </span></strong></div><br /><div align="justify"><br />Il y a peu, le 21 octobre, à la SGDL, Frédéric Miterrand nous déclara qu’il ferait tout pour les écrivains. et dressa une liste prometteuse des mesures qu’il comptait mettre en œuvre pour les auteurs – dont, par exemple, un abattement fiscal. Il était heureux de parler dans cette maison (qui est aussi sa maison puisqu’il écrit).<br />Je suppose qu’il incluait dans ses propos tous les auteurs, et pas seulement ceux de la France profonde, nés par exemple à Pithiviers dans le Loiret… Il est vrai que, dans son intervention au parlement, le député Raoult n’a pas dit que Marie N’Diaye était noire, car il n’est pas raciste, il n’a pas dit que la dite lauréate du Goncourt et néanmoins génétiquement africaine manquait de reconnaissance, elle qui a été nourrie au sein de la France, car il n’est pas raciste. Mais quand même ! «Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions», invoque le député de Seine-Saint-Denis Eric Raoult (« les couleurs » : un retour du refoulé ?). Il appelle au «devoir de réserve dû aux lauréats du Prix Goncourt».<br />Mais qu’a fait la pauvrette ? Elle a dit haut ce que beaucoup susurrent : «Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob.» Dénonçant une «atmosphère de flicage, de vulgarité», elle juge «monstrueux» l’actuel ministre de l’Immigration, Eric Besson, et son prédécesseur, Brice Hortefeux.<br />Et elle a joint les actes aux paroles en partant vivre à Berlin il y a deux ans et demi… Elle avait tenu ces propos dans les Inrockuptibles le 30 août dernier, avant le Goncourt. Elle persévère après, dans le n° de Grazia du 5/7 novembre : « quand on a vu apparaître son visage [celui de Sarkozy] le jour de l’élection, il y a un écoeurement, on s’est dit ce n’est plus possible ».<br />« Ces propos d'une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du Chef de l'État, a commenté Eric Raoult. Il me semble que le droit d'expression ne peut pas devenir un droit à l'insulte ou au règlement de compte personnel […] C'est pourquoi, il me paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d'une plus grande exemplarité et responsabilité ».<br />Mais pourquoi donc les Goncourt sont-ils allés la chercher là-bas, en Allemagne, elle qui s’était reconduite toute seule et spontanément à la frontière ? Les académiciens Goncourt seraient-ils donc de dangereux révolutionnaires ? On ne peut pas faire confiance à aucun écrivain, Eric Raoult l’a enfin compris. Si on ne peut leur mettre une étoile jaune, on pourrait au moins leur mettre une plume quelque part et leur imposer le couvre page, en guise de couvre feu ?<br />M. le Député demande donc à M. le Ministre de la culture et de la communication de lui indiquer sa position sur ce dossier, et ce qu'il compte entreprendre en la matière. On attend avec impatience la réaction de Frédéric…<br /></div><div align="right">Mathias Lair,<br />Secrétaire général de l’Union des Ecrivains<br /><br /></div><div align="center"><br /><strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">Des écrivains tenus au devoir de réserve ?</span></strong></div><div align="justify"><strong><span style="font-size:180%;"><br /></span></strong><br />Un aspect de la proposition faite par le député Eric Raoult, aspect implicite dans le texte de Mathias Lair, Que va dire Frédéric ?, auquel par ailleurs je souscris entièrement, dépasse le panorama du ministère de la culture. Il conditionne le statut même de l'écrivain. Peut-on, en démocratie, demander aux écrivains de se soumettre à un devoir de réserve ? N'y a-t-il pas antinomie totale entre un tel devoir et les raisons profondes qui nous font écrire ?<br />Certes, le député n'a en vue que les lauréats du prix Goncourt. Quel auteur n'est pas, potentiellement, un lauréat ? Marie N'Diaye ne savait pas, lors de ses déclarations en août aux Inrockuptibles, que cette malchance allait lui échoir.<br />Où sommes-nous donc ? C'est dans les dictatures que l'on impose aux écrivains de se taire. Et c'est au lendemain du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, objet de célébrations européennes, qu'un député de notre république fait pareille proposition.<br />M. Eric Raoult nous offre-t-il là un sujet de fiction : le retour plus de vingt ans en arrière par un tunnel nous débarquant de l'autre côté du mur ?<br /></div><div align="right">Françoise Hàn<br />Secrétaire adjointe de l'Union des Ecrivains </div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-13882182702430487622009-11-10T08:01:00.000-08:002009-11-10T08:04:32.900-08:00<div align="center"><strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">Identité ? « Normal » !<br /></span></strong></div><div align="justify"> </div><div align="justify">A une époque où, en France, nos dirigeants insistent sur la nécessité de placer au cœur des débats des « symboles forts » censés être garants de tout dérapage, tels que la lecture obligatoire de la lettre de ce pauvre Guy Moquet à sa famille, la veille de son assassinat commandité par la folie des hommes, ou la réintroduction à l’école de cours d’éducation civique et du chant de la Marseillaise, il est étonnant de constater à quel point leur échappe la charge symbolique des mots choisis pour nommer leurs combats. L’absence de prudence, pour ne pas parler de l’inconscience d’une partie de la classe politique la conduit à relancer un débat de fond sur un concept tel que « l’identité française » propre à réveiller l’inquiétude de ceux dont la mémoire est suffisamment vive pour se souvenir où ont mené, dans un passé encore proche, des actions issues de revendications nationalistes qui revenaient à terme à condamner à mort la « différence ».<br />Un exemple de cette inconscience, pire encore dans sa brutalité absolue, vient de resurgir dans un pays limitrophe, la Suisse, pays neutre, comme on le sait. J’étais à Genève, le 7 novembre dernier, dans le hall de la gare Cornavin où se trouvaient trois immenses panneaux déroulants contenant chacun trois affiches qui passaient en boucle : Les premières affiches de chacun des trois panneaux comportaient des formulations légèrement différentes, inscrites en gros caractères, le reste était laissé en blanc, l’affiche n’était pas signée : 1er panneau, 1ère affiche : ARRETONS DE PAYER POUR LES HANDICAPES, 2ème panneau, 1ère affiche : LES HANDICAPES SONT INCAPABLES DE TRAVAILLER . 3ème panneau, 1ère affiche VOUS NE VERREZ JAMAIS LES HANDICAPES AU TRAVAIL.<br />La deuxième affiche, commune aux trois panneaux, représentait une caricature dessinée de femmes voilées, suivie de cette inscription en plus petits caractères : STOP/ OUI A L’INTERDICTION EN SUISSE DES MINARETS. La troisième affiche également commune aux trois panneaux, semblait là pour faire diversion, une jeune femme, mannequin, posait, en-dessous figurait le nom d’un grand magasin suisse.<br />Il y avait beaucoup de monde ce jour-là dans la gare dont un handicapé, coiffure punk, en fauteuil roulant qui passait et repassait devant les panneaux sans paraître les voir, pas plus du reste que la foule qui se pressait alentour dans la plus grande indifférence. Un employé à qui j’ai demandé si ces affiches qu’il avait sous le nez ne le dérangeaient pas m’a répondu froidement : « Quelles affiches ? » Seul mon voisin, un jeune homme d’origine maghrebine, a eu l’air reconnaissant de ma question.<br />La force des mots et des images est sans limite. Ceux-là et celles-ci sont déjà banalisées !<br />Renseignement pris auprès d’une amie députée socialiste au Grand Conseil de Genève, ces panneaux auraient été une invention du Conseil Fédéral, une forme de contre-pub en deux volets pour contrer la montée du parti populiste (17% aux dernières élections). Ce que j’ai pu voir le 7 novembre était le 1er volet. Le 2ème volet serait installé la semaine prochaine. Il paraît que certaines villes de Suisse les ont refusés, mais pas Genève où cela a suscité néanmoins une certaine gêne. On a accusé le Conseil Fédéral de maladresse mais on a laissé installer les affiches !<br /></div><em></em><div align="right"><em>Brigitte Gyr</em></div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-23709931529225853542009-11-05T01:34:00.000-08:002009-11-10T10:44:25.676-08:00<strong><span style="font-size:180%;color:#990000;">Poésie : un prix de découverte<br /></span></strong><br /><em>L'association "Poésie-Rencontres 12", ex "association des Écrivains du Rouergue", organisatrice des Journées-poésie de Rodez depuis 1952, souhaite en 2010 renouveler ses actions autour du prix Ilarie Voronca (prix destiné à un jeune poète ayant pas ou peu publié). Son objectif reste le même : faire connaître et soutenir la poésie contemporaine</em>.<br /><br />Composition du jury : Michaël Glück, Président. Gérard Bocholier. Fabienne Courtade. Emmanuel Laugier. Cédric Le Penven (prix Voronca 2004). Hélène Sanguinetti.Un lecteur choisi par l'association (non encore nommé).<br /><br />Le prix consiste en l'édition du manuscrit par l'éditeur Jacques Brémond. Il sera proclamé en mai et entraînera la participation à une journée poésie à Rodez, en octobre, ainsi que l’invitation l’année suivante à une résidence d’écriture en Aveyron.<br /><br />La date limite de l'envoi pour le Prix Ilarie Voronca 2010 est le 8 mars 2010.<br />Pour obtenir le règlement complet, s’adresser à Sidonie Chevalier, par courriel : <a href="http://poesie.rencontres.12@gmail.com/">http://poesie.rencontres.12@gmail.com</a> ou par téléphone : 06 82 76 43 90.Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-77766134235916557642009-10-28T06:44:00.000-07:002009-10-28T06:49:58.479-07:00<span style="color:#ff0000;"><strong>Le MOTif, Observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France, vient de mettre en place pour ses adhérents, acteurs de la chaîne du livre, une assistance juridique gratuite. </strong><br /></span><br />Un avocat spécialisé en droit de la propriété littéraire et artistique et en droit des affaires, répond par téléphone aux questions sur le droit applicable au livre et à sa commercialisation<br /><br /><span style="color:#ff0000;"><em>Comment utiliser ce service : </em><br /></span>§ Adhérer au MOTif : http://www.lemotif.fr/fr/le-motif/devenir-membre/<br />§ Envoyer sa question par courrier ou courriel : juridique@lemotif.fr au MOTif en précisant ses coordonnées téléphoniques. Cette question, si elle concerne un aspect contractuel, doit porter sur une partie (une clause) du contrat et non son intégralité.<br />§ Le MOTif convient avec la personne de la date et de l’heure du rendez-vous téléphonique.<br />Si le traitement de la question est complexe voire requiert l’intervention d’un avocat, l’adhérent a le choix de poursuivre la consultation à ses frais avec l’avocat du MOTif ou tout autre avocat de son choix.<br /><br /><span style="color:#666666;">Pour en savoir plus : http://www.lemotif.fr/fr/le-motif/assistance/<br />Contact : catherine.sas@lemotif.fr</span>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-39578990143400070482009-10-15T08:50:00.000-07:002009-10-15T09:03:30.976-07:00Le Conseil Permanent des écrivains organise une table-débat :<br /><br /><br /><span style="font-size:180%;"><span style="color:#ff0000;">Formation professionnelle,<br />un droit pour les auteurs aussi</span><br /></span><br /><br /><strong>Lundi 23 novembre 2009, de 18h00 à 20h00 à la SGDL<br /></strong><br /><br />Depuis la loi sur la formation permanente de 1971, on reconnaît à tout français, salarié ou travailleur indépendant, le droit de se former tout au long de sa carrière afin de s’adapter à son métier, mais plus encore afin d’évoluer et se développer professionnellement. Or les artistes auteurs ne peuvent encore à ce jour accéder à ce droit, faute de dispositif juridique approprié.<br /><br /><span style="color:#ff0000;">Depuis une dizaine d’années, des organisations d’auteurs, dont le CPE, réclament l’instauration d’un régime de formation professionnelle au profit des artistes auteurs.<br /></span><br />Depuis 2009, la région Île-de-France a décidé d’une expérimentation sur la formation professionnelle des auteurs (écrivains au sens large) dans le cadre de ses opérations, promotions sociales et sécurisation des parcours professionnels, avec le soutien de la SACD, de la SAIF et de la SOFIA.<br />Le ministère de la Culture a commandé une étude permettant d’évaluer les conditions dans lesquelles un dispositif d’accès à la formation continue pourrait être mis en place au profit des artistes auteurs.<br /><br /><br /><span style="font-size:130%;"><strong>Où en est-on du droit à la formation professionnelle permanente des auteurs ?<br />Quelles en sont les pratiques actuelles ?<br /></strong></span><br />SUR INVITATION UNIQUEMENT !<br />Dans les locaux de la SGDL : Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques, 74014 PARIS<br />Renseignements et invitation : Sophie Béhar - 01 40 51 04 01 - info@conseilpermanentdesecrivains.org<br /><br />ADELF ATLF COSE CALCRE LA CHARTE SACD SGDL SNAC SACEM UNPI UGS UdE SELF EAT SAIF<br /><br />En partenariat avec La Culture avec la Copie Privée www.copieprivee.org et avec La Sofia www.la-sofia.orgUnion des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-38057571053994350672009-09-06T01:28:00.000-07:002009-09-06T01:30:58.018-07:00<div align="center"><br /><span style="font-size:180%;color:#990000;"><strong>Manifeste de la pensée insoumise</strong></span></div><span style="font-size:180%;color:#990000;"><strong><div align="justify"><br /></strong></span>Dans les journées qui ont suivi le 12 juin de la grande machination électorale, à Téhéran, une balle des miliciens bassidji a tué au coeur la jeune philosophe Neda Agha Sultan.<br />Elle était simplement parmi les manifestants, dont la protestation “considère comme illégitime tout gouvernement qui ne respecte pas la volonté du peuple”, comme vient de le dire l’ayatollah Montazéri, jadis successeur désigné de Khomeini, le fondateur de la République iranienne. Là où “la confiance est perdue”, où “nous avons tous perdu dans cette élection”, selon les termes de l’ancien président de la République, Rafsadjani, actuel président du Conseil des experts qui a élu l’actuel Guide suprême Khamenei. Il est entendu en effet maintenant que 31 millions de voix seraient allées à l’opposition : 19 à Moussavi et 12 à Kharoubi – contre 6 millions à Ahmadinejad. </div><div align="justify">Qui est Neda Agha Sultan ? Une jeune femme qui travaillait “sur Descartes, Nietzsche, Avicenne”. </div><div align="justify">Descartes : le nom qui signifie l’exploration de la puissance infinie de la pensée, découverte au cœur du doute.<br />Nietzsche : le projet qui explore le mouvement de la transvaluation de toutes valeurs, entrepris par “la mise en garde devant tout événement”. Et pour qui le devenir est “plus profond et plus métaphysique que l’être”.<br />Avicenne, Ibn Sina : le penseur persan, le grand philosophe-médecin du Traité de la Shifâ, de la Guérison, percevant la ‘métaphysique’ comme la discipline de la pensée qui, plutôt que de survenir ‘après la physique’ - comme l’indique la racine de ce mot grec transcrit passionnément en arabe - doit intervenir avant l’exploration de la science, comme un préliminaire critique.<br />Ainsi le soulignait avant lui déjà Alfarâbi, l’énigmatique philosophe persan ou turc de langue arabe né au coeur de l’Asie, dont Avicenne découvrait à Boukhara déjà, en manuscrit, le bref et étincelant “Essai sur la métaphysique” : comme la pensée de la définition ou de la limite.<br />Or l’appel des manifestants prend maintenant des formes nouvelles. Ainsi en célébrant le quarantième jour depuis la mort de Neda Sultan, le 30 juillet, qui était aussi l’anniversaire de la mort de Sohravardi, le philosophe et poète de la pensée qui fut executé en 1191 sur l’ordre du fanatisme. Neda signifie l’appel, en persan. Son nom est désormais l’appel à la lutte contre la tyrannie du ‘Guide” qui a pris finalement parti pour un ‘président’ faussement élu.<br />Contre la tyrannie, l’intolérance et la bêtise, sont appelés tous les démocrates du monde. Les journées qui se succèdent depuis le 20 juin prennent la forme d’un appel permanent “contre un islam rigoriste et idéologique”. “Contre mensonge, violence et répression”.<br />Neda est aujourd’hui devenue à Téhéran le symbole de la liberté et de l’espoir dans l’avenir. Elle demeure le symbole d’un Iran qui vient. Face à l’Iran du pouvoir d’aujourd’hui, appuyé sur des milices tueuses et des services secrets, soutenus à l’étranger par ceux du FTB de Poutine, experts en meurtres camouflés et en police anti-émeutes. Ainsi dans les manifestations du peuple iranien, on entend le cri de : “mort à Poutine !”.<br />– Moins de vingt jours après la violence qui tue Neda à Téhéran, une autre forme de la violence vient frapper et aveugler, à Montreuil, en France, le 8 juillet, le jeune cinéaste Joachim Gatti, petit-fils du grand créateur de théâtre, Dante Armand Gatti. Certes il ne manifestait pas contre l’élection faussée d’un président, mais simplement contre l’expulsion d’un pacifique squat d’immigrés.<br />Quand la maire de Montreuil, Dominique Voynet, a questionné la sécurité de Saint-Denis sur ce tir meurtrier par flash ball, le haut gradé des services policiers a donné cette réponse, cette ‘justification’ sans doute à ses yeux : “en Iran la police tire sur les manifestants”...<br />Sous la violence du tir et la douleur, le visage ensanglanté, Joachim Gatti est jeté à terre. “Cinq d’entre nous ont été blessés et j’ai perdu un œil.” Il ajoutera : “Il m’en reste un, et la détermination à continuer.”<br />Depuis 2002 l’usage du flash ball est autorisé, et la police de proximité a été supprimée, au grand renforcement des ‘forces de l’ordre’. L’effet clair, bientôt ne fut-il pas le déferlement des voitures brûlées ? Mais le flash ball ? Est-ce devenu le symbole, ‘adouci’ pour l’usage ’occidental’, de la violence d’Etat ?<br />La démocratie trop policière serait-elle au fanatisme totalitaire ce que le flash ball dans les yeux est à la balle au coeur ?<br />Mais en antithèse, ce que les splendides trilogies dramatiques de Dante Gatti – Le Poisson Noir, La vie d’Auguste G., Sacco Vanzetti, réfléchies dans La Parole errante – seraient au grand triptyque philosophique qui était cher à Neda : Descartes, Nietzsche, Avicenne, prolongé par Sohravardi.<br />A travers le triptyque que travaillait Neda, dans Téhéran soudain enflammée par la provocation du mensonge électoral, le monde entier peut désormais entendre le propos cinglant du Zarathustra nietzschéen : “l’Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids, il ment froidement, et voici le mensonge qui suinte de sa bouche : moi, l’Etat, je suis le peuple..”<br />Le visage de Neda dessine la limite où un peuple cesse de supporter le mensonge d’Etat. </div><div align="right"><br /><em>Jean Pierre Faye</em><br />1er août 2009 </div>Union des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3504860286998699454.post-88619081839718933612009-05-27T10:23:00.000-07:002009-05-27T10:24:19.351-07:00<strong>LES DROITS DERIVES NE DOIVENT PAS PARTIR A LA DERIVE</strong><br /><br />Les contrats d’édition comportent le plus couramment la cession par l’auteur à l’éditeur, outre celle du droit de publier un ouvrage sous forme imprimée, celle des droits dits annexes ou dérivés : droits de traduction en toutes langues, de représentation, d’adaptation, de reproduction et d’exploitation par enregistrement mécanique ou magnétique ainsi que tous procédés visuels, auditifs ou informatiques, à l’exception des droits d’adaptation audiovisuelle. Rappelons que ces derniers, si l’auteur accepte de les céder à l’éditeur de son ouvrage imprimé, doivent obligatoirement faire l’objet d’un contrat séparé, la répartition des sommes qui en proviennent étant à négocier.<br />Pour les droits dérivés autres qu’audiovisuels, l’usage, en cas de cession à un tiers, est de répartir par moitié entre l’auteur et l’éditeur les sommes nettes perçues par ce dernier. Cette règle s’applique à la cession à un tiers des droits numériques : numérisation de l’ouvrage entier commercialisé sous forme de e-book ou consultable à distance, en tout ou en partie. <br />Si l’éditeur choisit d’exploiter lui-même les droits numériques, il en va autrement ; un contrat séparé doit être signé et le pourcentage des droits décidé d’un commun accord. <br />Il y a donc lieu pour l’auteur de bien distinguer entre les deux formes d’exploitation des droits numériques de son livre : soit l’éditeur s’en charge lui-même, et il aura à s’entendre avec l’auteur sur les conditions d’un contrat spécifique, soit il cède à un tiers ce droit d’exploitation numérique, et les sommes nettes qu’il en retirera seront à partager par moitié entre l’auteur et lui-même, conformément au contrat signé pour l’édition de l’ouvrage.<br />Il semblerait qu’un flou règne à ce sujet dans les propositions faites par certains éditeurs à leurs auteurs. L’Union des écrivains appelle donc à la vigilance. Les auteurs doivent veiller à ce que leurs contrats prévoient le partage par moitié des sommes nettes perçues par leur éditeur sur tous les droits dérivés cédés à des tiers, quelle que soit la nature de ces droits : traduction en langues étrangères, reproduction, dont la photocopie, représentation, enregistrement par tout procédé, numérisation de l’ouvrage entier, adaptation en tout ou en partie dans une œuvre numérique, incorporation de l’ouvrage dans une collection numérique (dans le cas d’abonnements à des « bouquets »).<br />Rien, dans l’économie actuelle de l’édition, ne justifierait l’augmentation de la part de l’éditeur sur les droits dérivés.<br /> Union des écrivainsUnion des Ecrivains (France)http://www.blogger.com/profile/17457751726857313007noreply@blogger.com0